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NOUVELLE-ZÉLANDE versus FRANCE (Iguana Yachts vs Sealegs)

Dernière mise à jour : 20 janv.

Match NOUVELLE-ZÉLANDE/FRANCE.

En cette période de Coupe du Monde de rugby 2023, mon titre peut être trompeur. Mais j’assume, c’est volontaire, rien à voir ici avec l’Ovalie.


J’ai la chance de vivre en NORMANDIE une région où la mer est très présente, et donc d’y profiter de belles journées ensoleillées ou au contraire tempétueuses.


Cet été j’ai eu la surprise d’une rencontre improbable sur les plages du Débarquement non loin d’Ouistreham (Calvados). Rejoignant la digue à vélo, je me suis trouvé dans la rue face à une sorte de Zodiac survitaminé. Croiser un bateau de plaisance attelé à un tracteur ou à un 4x4 c’est fréquent sur la côte.


Mais là, l’engin en question qui manœuvrait dans la rue était équipé de 3 roues (et ici, on évite le lien avec le célèbre air « Maman les p’tits bateaux »... les amateurs sauront trouver). Pas banal ! Son pilote le dirigeait comme s’il s’était agi de sa voiture, mais plus lentement à cause d’un encombrement d’environ 7 à 8 mètres et d’une maniabilité limitée. Il sortait d’une propriété privée pour atteindre la cale de mise à l’eau située à 400 mètres, et est ensuite descendu sur la plage de sable pour rentrer directement dans la mer devant les yeux de promeneurs mi-surpris, mi-amusés.


Quelques recherches sur internet m’ont permis d’identifier ce véhicule amphibie (ce terme désignant les êtres vivants et également les objets aptes à passer indifféremment en milieu terrestre et aquatique), ainsi que le nom du fabricant : SEALEGS (en français : « jambes de mer »). Cette entreprise basée à Auckland en Nouvelle Zélande annonce 1500 embarcations construites et vendues dans 55 pays depuis 2004 pour des résidents du front de mer, des propriétaires de super-yacht ou d’île privée, le tourisme, et le sauvetage en mer.


Ce type d’embarcation est à la base conçu pour simplifier au maximum les opérations de mise à l’eau et de sortie d’eau, sans dépendre des marées, et se rendre plus facilement sur des zones dont l’accès est difficile. C’est aussi une réponse à la saturation des ports de plaisance. Pour les plaisirs de la pêche en mer, ce semi-rigide doté de 8 places semble être puissant et confortable. Le SEALEGS dégage indéniablement un côté frime lorsqu’il rentre dans l’eau ou en sort. Le prix « moyen » de ce jouet avoisine les 100 000 € et le destine donc à une clientèle non impactée par une inflation dite galopante (sur le web un modèle 2023 est actuellement à vendre à Granville pour 199 000 €).


Mais la technologie du bateau amphibie n’est pas exclusivement Néo-Zélandaise. La FRANCE aussi peut fièrement revendiquer cette maîtrise technologique. Curieusement, c’est à quelques kilomètres de ma rencontre avec un amphibie SEALEGS qu’est installée une entreprise plutôt discrète, à CAEN, en NORMANDIE. IGUANA YACHTS (50 salariés, CA 2022 de 7 M€), est l’un des leaders sur ce marché depuis 2013. Son créneau clairement affiché, c’est le bateau amphibie de luxe, principalement vendu aux USA (notamment pour l’US Navy), aux Émirats arabes du Golfe, et en Australie.


Outre les technologies et matériaux utilisés (fibre de carbone, aluminium, kevlar, inox), la grande différence immédiatement perceptible entre ces engins, c’est que la version « made in Normandy » adopte comme système de mobilité, des chenilles rétractables, à l’aise aussi bien sur le sable que sur des rochers pointus. À l’instar du train d’atterrissage d’un avion, les chenilles de l’Iguana se replient dans le carénage du bateau en quelques secondes. Elles permettent au sol une rotation rapide à 360°. Ces chenilles évoquent un caractère militaire confirmé dans certaines versions par un design rectiligne et des plus agressifs. Cette technologie unique aurait été bien utile, en d’autres temps, sur cette plage normande de Sword Beach où sont testées les embarcations...


IGUANA YACHTS indique que ses productions (rigides, semi-rigides, coque dure) ne nécessitent ni ponton, ni port, ni marina, et qu’elles sont aussi plus faciles d’entretien à terre. Les différents modèles personnalisables Iguanas (dont une version électrique prévue en 2024) sont vendus sur 6 continents pour des usages différents : défense, tourisme, professionnel, plaisance.


Le catalogue en ligne ne dévoile pas de tarifs, mais certains sites spécialisés vous permettront de vous faire une idée : 512 000 € pour un X100 de 2022 à vendre en Floride, 220 000 € pour un X100 de 2018 au Royaume-Uni, 419 000 € pour un Commuter de 2018 dans les îles Vierges britanniques. La passion n’a pas de prix !


La vie est faite de surprises. Iguana Yachts vs Sealegs : vous aurez peut-être un jour l’occasion de dépasser un « jambes de mer » sur la route, ou de voir évoluer un iguane sur une plage normande...


Éric Mangon


Je suis rédacteur et correcteur indépendant depuis 2021, j’ai écrit cet article de blog après cette improbable rencontre qui m’a amené à me documenter sur ce sujet. Je propose aux particuliers et professionnels mes services de rédacteur indépendant (articles de presse, blogs, discours, comptes-rendus, pages web...), écrivain public, relecteur et correcteur de tout contenu rédactionnel à la demande (orthographe, ponctuation, syntaxe, formulations, grammaire, conjugaison, vocabulaire).




iguana yachts vs sealegs, les chenilles

iguana yachts vs sealegs, les roues


 
 
 

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