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Festival de Cannes, on m'a commandé un traitement de scénario et une lettre d’intention !

Un drame psychologique

Reprenons la chronologie des faits : il y a quelques semaines, je reçois un appel d’un client pressant et pressé. Il m’explique qu’il est scénariste et réalisateur en province, qu’il doit présenter un traitement de scénario (drame psychologique) à des producteurs à Cannes lors du festival, document accompagné d’une lettre d’intention. Que son précédent prestataire l’a planté en lui refourguant son texte mâchouillé, digéré et régurgité par IA. Mais sans aucun intérêt, ni sur la forme, ni sur le fonds.


Le client me dit qu’il a consulté mon site, et me demande si je peux refaire le travail selon ses instructions (orthographe, syntaxe, reformulations légères, traitement des répétitions, fluidité, mise en page), et les normes de présentation en vigueur dans la profession (police Arial 12, rédaction en prose, au temps présent, sous dialogues...). Je lui avoue que ce sera pour moi une première mission de correction pour le 7e art , mais que sans problème je saurai lui fournir un travail de qualité en 2 à 3 jours maximum.


Nous accordons nos violons, il doit me transmettre sous 48 heures ses documents sous Word, ainsi qu’un cahier des charges précisant les normes à respecter pour un traitement de scénario.


Un correcteur doit savoir être patient

Dans l’attente, je note ses consignes et je me documente sur le traitement de scénario, document qui résume un scénario en 15 pages, en détaillant les principaux points de l’intrigue du film et en décrivant les principaux personnages impliqués. Outil de développement pour l’écrivain, il sert aussi à intéresser les producteurs potentiels.


Trois jours après, toujours sans nouvelles, j’envoie un texto de rappel courtois. Sans retour. Après une semaine, au cas où (y aurait-il eu dissolution de mes coordonnées dans un agenda saturé ?), j’établis un devis de correction estimé d’après les informations en ma possession, que je transmets par texto toujours accompagné d’une brève formule de courtoisie (au passage, j’ai consulté le profil du demandeur sur les réseaux).


J’attends toujours une réponse.


La règle du jeu

Alors, c’est la règle du jeu. Un devis n’est pas toujours accepté, parce que toujours trop cher, parce que la prestation ne convient pas, parce que le demandeur a changé de projet, parce que le courant ne passe pas, parce que « le père de ma copine va le faire gratos »...


Mais la correction (oups, jeu de mot involontaire) voudrait qu’un simple « merci », ou « merci, mais... non merci » ou « zut » revienne tel un boomerang à celui qui a passé 2 heures voire plus à se documenter et à établir une proposition de tarif valorisant un travail de qualité tout en répondant à l’attente du client potentiel.


Tout se perd ma bonne dame ! La politesse et le respect ont foutu le camp.


Maigre consolation, je peux me targuer de dire que j’ai (failli) travaillé pour un scénario destiné au Festival de Cannes 2025 (du 13 au 24 mai prochains). Même si c’est du cinéma !


Éric Mangon | Rédacteur | Relecteur | Correcteur professionnel | 06 67 07 84 33


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Cannes 2025, j'y étais... presque

 
 
 

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